« Au XVIIIe siècle, des hommes et des femmes au statut précaire, retrouvés morts sur les routes ou ailleurs, et dont les corps sont inventoriés par la police pour identification, portent sur eux de menus objets, traces d'écrits malhabiles : billet, lettres, missives, prières.
Le plus émouvant est sans doute le bracelet de parchemin. Découvert il y a peu de temps dans les archives au milieu des procès-verbaux, ce minuscule morceau de papier attaché au poignet par un fil rouge n'avait pas été jusque-là aperçu par les chercheurs. »
Dans ce texte court, Arlette FARCE examine avec une attention toute particulière les détails, les petites choses, ces petits riens devant lesquels l'histoire s'efface et que l'auteur rattrape pour y lire les vies d'hommes et de femmes que seules les archives n'avaient pas oubliés.
Grâce à ces archives judiciaires, l'historienne lit et nous entraîne dans le quotidien du peuple, mille histoires, milles vies, ou mille tragédies. C'est l'histoire qui s'écrit autrement, au fil d'un bracelet qui se déplie et nous offre ses secrets.